La supériorité de l'homme sur l'animal n'existe pas.
J'ai rejeté la consommation de la viande depuis mon plus jeune âge. Le jour viendra où le fait de tuer un animal sera condamné au même titre que celui de tuer un humain.
Il n'y a que les Hommes qui sont des bêtes.
Ce n'est pas tant l'amour que j'éprouve pour les animaux qui m'a amenée à créer les spectacles Animale dès 1979 puis Spirituanimalité, mais le respect pour tout ce qui vit, ma réflexion débouchant sur l'absolue conviction d'être liée à tous, indéfectiblement, pour le meilleur et pour le pire. Depuis leur création, les choses ont dramatiquement évolué avec une accélération de la disparition d'animaux sauvages terriens, mais aussi le génocide -peut-on l'appeler autrement ?- des poissons et des mammifères marins par les monstrueux et gigantesques filets qui tuent en dérivant, non seulement les dauphins, mais les baleineaux et les mères qui ne veulent pas les quitter. Que dire de la pêche en eau très profonde, où les poissons sont extrêmement lents à se reproduire... 95% des coraux ont aujourd'hui disparus. Ainsi, l'homme continue son œuvre de destruction systématique et résolument idiote. Et s'il trouve quelque raison d'espérer, en se réunissant pour la énième fois en symposium et autre moratoire ruineux, tant mieux pour lui ! Quant à moi, je ne dis plus « Bonsoir, ma terre et mes frères animaux. » Mais : « Adieu.» Ayant trente ans d'observation de ces phénomènes derrière moi, un vœu ultime monte pourtant de mon cœur à mes lèvres tant l'espoir est tenace : puissè-je me tromper !
Il est temps de débarrasser la Terre de ses vrais prédateurs : politiques, multinationales et autres profiteurs du martyr humain et animal, faute de quoi l'homme aura bientôt, très bientôt, fini d'exister au propre, comme l'humanisme a cessé d'exister au figuré. Où est passé le moratoire sur la chasse aux baleines des années 70 ? En admettant comme possible et même probable l'hypothèse de la biosphère, ÊTRE Vivant Unique capable d'autorégulation, nous acceptons la nécessité d'une mutation. Elle devra être surtout d'ordre moral, affectif et spirituel ; sinon elle ne signifiera rien et ne sera, sous l'apparence de "progrès", qu'une escalade de plus vers la détérioration irréversible de notre mère terre et vers la destruction de l'intégrité humaine et animale.
Nous sommes au centre de la nature pour l'ordonner, la protéger, l'aimer. Nos frères animaux ne nous demandent, IMPÉRATIVEMENT et du plus profond de leurs yeux et de leur cœur, depuis des millénaires, que cela.
Il n'y pas de mode là-dedans ; il n'y a que la vérité, que nous côtoyons dans tous les désespoirs humains, végétaux et animaux auxquels nous devons mettre un terme, pour nous sentir dignes de ce monde sublime et pour qu'il le reste.
Certains "défenseurs" de la nature s'emploient depuis des décennies à drainer aux antipodes et ailleurs des charters d'imbéciles, sous prétexte de leur apprendre à respecter des lieux où ils n'auraient jamais du mettre les pieds et des êtres auxquels ils ne comprendront jamais rien. Ces mêmes "défenseurs" ont, pour ces faits criminels, engrangé argent, autant que reconnaissance publique et médiatique. Or, comme le disait Reiser, il y a quarante ans déjà :
On ne vous demande d'aimer les animaux mais de leur foutre la paix.
Je souffre de la souffrance, ça ne passera jamais. Ma douleur d'appartenir à une race d'humains composante du règne animal qui traite si mal ses frères ne s'éteindra qu'avec mon dernier souffle.
L'homme, seul, n'est rien. L'animal étant exploité, martyrisé, privé de sa dignité et à son profit par l'homme, une âme noble ne peut concevoir de ne pas intervenir. Si on a compris le sens absolu du mot humanité, on ne peut que se prévaloir avec fierté du mot animalité.
Seul l'amour a une signification totale, holistique ; c'est la racine de la vérité. Dans cette racine, il y a la nature et les animaux. C'est un devoir sacré, aujourd'hui plus que jamais, puisque bientôt l'animal encore vivant sera dans des réserves où l'homme, proliférateur sans discernement et sans conscience, viendra le regarder, le privant ainsi de ce qui lui reste encore : l'intimité, le secret et la liberté !
Depuis trente ans, je me bats à leurs côtés. Je leur offre le talent qu'on veut bien me reconnaître. Demain, s'il le faut : ma vie.
Oh temps, durée infinie de Dieu, ne suspends pas ton vol !
Des millions d'oiseaux ressuscités me suivent.
Tous les oiseaux tués par les hommes depuis la nuit des temps.
Je reconstruis tous les nids, des myriades de nids s'entrouvrent
Et nous fuyons vers un horizon sans fin.
Les hommes regretteront les oiseaux que j'emporte.
Moi, ils m'oublieront, comme je les oublie, avec délectation.
Même quand Béatrice marche, on sent qu'elle a des ailes.
Béatrice Arnac 1993
BA chante Animale pour lutter contre la vivisection
FR3 - RMC - Europe 1 - France Inter
BA chante pour les animaux martyrs utilisés, mangés et torturés
Le Soir - Provençal - Méridional
Idée de Giscard pendant son septénat : Monsieur Animaux pourrait être une femme. "Il songe, dit-on à l'Élysée, à la chanteuse Béatrice Arnac"
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